Outre les salaires de misère, les heures de travail excessives et les risques pour la santé et la sécurité des personnels, les enquêteurs témoignent de la présence d’enfants sur les lignes de production.
Avec un bénéfice opérationnel de 16,6 milliards d'euros en 2012, le leader mondial de la téléphonie mobile a pourtant les moyens d'améliorer la condition ce celles et ceux qui produisent ses "smartphones" et autres produits.
Avec deux autres associations, Peuples Solidaires a porté plainte contre Samsung pour "pratiques commerciales trompeuses" puisque la marque bafoue les engagements éthiques qu'elle communique au public. Cette démarche juridique doit être absolument soutenue par une mobilisation massive des citoyen-ne-s et consommateurs-trices afin que la multinationale mette fin à ces violations.
« Nous avons été abasourdis par les résultats de nos enquêtes »
explique Li Qiang, fondateur du China Labor Watch (CLW), l’ONG qui a enquêté dans une dizaine d'usines fabriquant des produits Samsung.
« Nous soupçonnions que ces usines employaient des mineurs, mais nous ne pensions pas en trouver autant, ni que les conditions de travail seraient si mauvaises »
poursuit-il.
Lors d’une enquête menée en juillet 2012 à HEG Electronics, sept travailleurs de moins de 16 ans ont été identifiés. En août, de nouveaux cas de travail de mineurs ont été observés dans trois autres usines : Tianjin Samsung Mobile Display, Huizhou Samsung Electronics et Shenzhen Kejian Samsung Mobile Telecomunication Technology. En décembre, c’est dans l’usine HTNS que les enquêteurs ont trouvé des jeunes filles de moins de 16 ans.
L’embauche de ces enfants est possible parce que les usines ne contrôlent pas convenablement l’identité de leurs salarié-e-s. À HEG Electronics, le CLW a ainsi constaté que la direction ne demandait jamais leurs papiers d’identité.
Qu’ils soient mineurs ou pas, les personnels des usines sont soumis aux mêmes conditions de travail et de vie, qualifiées d’« inhumaines » par les enquêteurs du CLW.
Forcé-e-s de travailler jusqu’à 16 heures par jour, 28 jours par mois, pour des salaires tout juste suffisants pour vivre, ces employé-e-s de l’ombre sont parfois contraint-e-s de travailler debout pendant de longues heures, maltraité-e-s par les contremaîtres et menacé-e-s de punitions ou d’amendes en cas de défaillance. Ils-elles ne sont pas convenablement formé-e-s aux problèmes de santé et de sécurité et ne disposent pas du matériel de protection adapté.
Face à ces accusations, Samsung se réfugie derrière les audits qu'elle effectue dans les usines et a annoncé des contre-enquêtes chez les fournisseurs mis en cause. Mais Peuples Solidaires dénonce depuis longtemps l'inefficacité de cette approche.
« Ces audits ne servent pas à protéger les droits des travailleurs, ils sont des outils de communication utilisés par les entreprises pour faire de la publicité trompeuse »
commente Li Qiang, du CLW.
Leader mondial sur le marché des « smartphones », Samsung a engrangé un bénéfice opérationnel de 16,6 milliards d’euros en 2012 et a les moyens de faire respecter les droits humains dans les usines qui fabriquent ses produits. La multinationale se dit "socialement responsable" et appliquerait une politique de "tolérance zéro" à l’égard du travail d’enfants. Cependant ces déclarations resteront lettre morte tant qu’elle n’adoptera pas des vraies mesures.
Peuples Solidaires lui demande donc d'adopter des solutions qui ont fait leur preuve comme l'organisation d’élections syndicales indépendantes dans les usines et la mise en place de numéros d’appels directs (« hotline ») permettant aux ouvriers de signaler les abus de façon directe, fiable et sécurisée.
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