Grooves à faire trembler les racines des métropoles, voix aériennes pour rejoindre le vol des oiseaux migrateurs, incantations et autres textes hallucinatoires pour exorciser la grisaille des jours et la banalité des nuits : autant de forces qui surgissent de la collision de la poésie chantée de Marjolaine Karlin entourée de Marc Lacaille : basse, Pascal Laurière : batterie et Mathias Penaud : Rhodes. Marjolaine a tant de choses à dire que parfois ça déborde, mais quand elle tombe juste, alors la flèche décochée nous touche en plein coeur. Comme Patrick Chamoiseau dans Ecrire en pays dominé, Marjolaine Karlin s’est construit ses propres références, ses propres accords, à l’envers de l’histoire officielle, creusant un monde à elle où elle peut parler de sa maternité comme de la shoah, de ses tripes comme des ancêtres, de l’esclavage comme de l’amour sur la plage.
Chaque chanson est un tableau, le trait léger ou la couleur rageuse. Marjolaine Karlin s’est construit ses propres références, ses propres accords, à l’envers de l’histoire officielle, creusant un monde à elle où elle peut parler de sa maternité comme de la shoah, de ses tripes comme des ancêtres, de l’esclavage comme de l’amour sur la plage. Son disque Tatoo Toota est une auberge créole, qui bruisse de poésies françaises impertinentes, de langueurs anglophones, de cabaret, et de murmures yiddish fantomatiques.
By accepting you will be accessing a service provided by a third-party external to https://www.les-voies-libres.com/