Récemment découverts sur des tablettes de bois dans un grenier privé, ses aphorismes poétiques ont été traduits par un groupe d’étudiants en chinois ancien.
Cette œuvre partielle, Livre I et Livre II, porte le sceau d’un certain Li Khe Liang, qui semble parfaitement inconnu des sinologues français. L’examen archéologique des tablettes permettrait de les dater de la grande époque du taoïsme philosophique:~IVème ou ~IIIème.
Livre I
I - 1
Au delà de l’inconnu,
gît le certain, au delà du certain,
l’inconnu s’illumine.
Ainsi le sage avance sans comprendre,
d’un pas confiant, indifférent aux signes.
I – 2
Allant et venant,
le fou entre en lui son esprit
d’où explose la tempête.
Exprimer l’inexprimable
telle est la folie première.
I – 3
Le général qui possède le Tao
est insaisissable à l’ennemi
qui ne sait comment le prendre.
Lier sans serrer,
contraindre sans peser,
vaincre sans combattre
est le signe du grand commandant.
I – 4
Pleurant son Vieux Maître,
l’élève mâche longuement ses larmes,
leur donnant le goût de l’eau.
Ainsi le Tao peut durer
dans le cœur des hommes.
I – 5
Adopter le sourire du nouveau-né
c’est revenir à la source.
Qui connaît la source
peut cheminer sans crainte.
Elle se remplit d’elle-même
au creux des tendres vallées.
I – 6
La vie du sage s’écoule
comme un ruisseau agile
au creux de la vallée profonde.
Il emplit son ventre d’une juste mesure
comme un nourrisson,
prenant ceci, rejetant cela.
I – 7
Le Tao est source et fin de toute chose.
Immense, il tiendrait dans la main,
Qui pourtant ne peut le saisir.
Savoir sans parler,
accomplir sans agir,
c’est se conserver soi-même.
I – 8
Le Sage voyage léger,
ainsi il ne perd rien
et tous les chemins lui sont accessibles.
Il ne possède pas les êtres
et tous les cœurs lui sont ouverts.
I – 9
Le Vieux Maître donne une clé à l’élève
qui ne sait quelle porte ouvrir.
La clé de toutes les portes
ne s’insère dans aucune,
car aucune n’est fermée
à qui possède le Tao.
Ainsi le Sage parcourt le monde
et le monde s’ouvre à lui.
I – 10
Toute pensée est bienvenue au Sage,
qui en fait son repas,
la mâchant longuement
jusqu’à cracher un os luisant.
Toute idée est semblable au monde,
chaude et froide, tendre et dure.
Parcourir la Voie en tout sens
amène à vomir.
Mieux vaut cracher l’os.
I – 11
Voir l’unité
c’est apprendre à compter.
Le sage n’ajoute rien au monde
et rien ne lui est pris.
Sans commencement ni fin,
l’action se conserve.
I – 12
Avancer à reculons
sur le chemin du retour,
c’est cultiver le regret.
Bien orienter ses pieds,
c’est déjà marcher
source: http://www.likheliang.com/index.htm
La suite du Livre II disponible sur la page : http://www.likheliang.com/livre-2.htm
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