Si le pouvoir de création et de Co-création instantané avait été octroyé à l’Homme, ce dernier aurait réduit le monde en cendres, en une fraction de seconde, à cause de tous les monstres qu’il porte en lui consciemment ou inconsciemment.

En effet, derrière la façade lisse et brillante de ceux qui exhibent avec ferveur et acharnement leur bonté, leur pureté, leur honnêteté, leurs bonnes intentions, leurs actes de charité… se cachent des monstres hideux. Cela n’épargne personne dans ce monde de dualité puisqu’on est tous, sans exception, assujettis, à différents degrés, aux peurs, aux ressentiments, à la haine, à la jalousie, etc.

Etant d’ordre atavique et transgénérationnel, ces monstres logent au fin fond de nos cellules. Même ceux parmi nous qui arrivent sur ce monde assez purs, la société se charge de les pervertir ; aucune échappatoire possible puisqu’en nous résident Dieu et Démon. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’on parle souvent d’un monde de dualité en s’appropriant tout de même le rôle « des gentils » et en cédant le rôle « des méchants » à autrui.

Ce ne sera pas « demain la veille » si l’Homme persévère dans ses mensonges vis à vis de lui-même, s’il s’obstine à cacher les saletés sous le tapis, à ravaler ses démons pour donner bonne impression en reniant qui il est et ce qu’il porte en lui.

L’exorciste doit forcément reconnaître le problème, identifier l’entité qui habite la victime pour l’extraire. Il en va de même pour quelqu’un qui affronte avec courage ses propres démons, les identifie, les accepte et s’accepte tel qu’il est pour les transcender. Dans le cas contraire, il continuera à provoquer désastre sur désastre à cause de l’œuvre latente et sans contrôle d’une création limitée et bancale provoquant, tout de même, reconnaissons-le, souffrances et disharmonie !

Tous les maux dont souffre l’humanité émanent justement de notre ignorance de nous-mêmes et de notre déresponsabilisation en désignant des coupables extérieurs à nous : francs-maçons, reptiliens, extraterrestres… etc.

Ne reniant pas l’existence d’entités négatives qui ont toujours fait main basse sur ce monde pour se nourrir de toutes ces énergies chaotiques qu’engendre l’humain, je présume et reconnais en toute honnêteté que celui-ci est le premier responsable de ce qui lui arrive.

« Être soi-même », l’expression a été tellement reprise et galvaudée au point que tout le monde s’y identifie en se prenant pour un ange sans vraiment saisir l’enjeu, être « en-je », et scruter jusqu’à ses profondeurs sombres, parfois même, abjectes. Etre soi-même est un acte de courage et une responsabilité qui consiste à s’accepter tel qu’on est, à s’aimer, à dépasser le regard et l’opinion des autres pour pouvoir affronter, vaincre et transcender ces monstres qui ont toujours fait partie de nous.

Pour en venir enfin à cette prison dans laquelle on vit et où l’ on meurt sans jamais y échapper, à ce tunnel trompeur que l’on traverse lors de la désincarnation, à cette fausse lumière au bout, qui nous leurre en nous promettant monts et merveilles, à ce travail phénoménal élaboré jusqu’aux moindres détails, par certains chercheurs, pour échapper au piège ; je crains que l’issue ne soit pas si mentale que ça et ne consiste pas à reconnaître la « bonne » porte surtout avec toutes les casseroles qu’on trimbale dans l’au-delà , mine de rien, pensant que tout est affaire de stratégie et de ruse puisqu’il faut être plus rusé que le prédateur qui veille à notre incarcération dans une succession interminable de réincarnations.

L’échappatoire, la vraie, consiste à nous purifier, à nous débarrasser de nos monstres. L’équation est simple, elle n’est ni d’ordre religieux culpabilisant, ni d’ordre intellectuel ! Elle est d’ordre vibratoire ! Notre prison s’avère franchement indispensable pour ne pas polluer les sphères supérieures immaculées avec les microbes de la connerie que nous traînons ; et c’est là qu’interfèrent légitimement les entités du bas astral et autres pour nous ramener au point de départ et s’en délecter !

Certains prient ou méditent pour la paix, une paix qui n’aura jamais lieu dans un tel monde de nature duelle ; d’autres pour des joies éphémères et illusoires ; mais ne faudrait-il pas plutôt solliciter de tout son cœur que notre âme soit purifiée, ne faut-il pas œuvrer pour cela afin d’être délivrés de l’emprise des formes et des prisons bien gardées par nos propres monstres ou par les monstres que nous sommes devenus ?!

La maison me manque !

 
Faten